2010年4月10日星期六

Confucianisme (Française)

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Le confucianisme, Rújiā (儒家) « école des lettrés » puis Rúxué (儒學) « enseignement des lettrés » Rúxué, est l'une des plus grandes écoles philosophiques, morales, politiques et dans une moindre mesure religieuses de Chine. Elle s'est développée pendant plus de deux millénaires à partir de l'œuvre attribuée au philosophe Kongfuzi, « Maître K'ong » 孔夫子 (551-479 av. J.-C.), connu en Occident sous le nom latinisé de Confucius. Après avoir été confrontée aux écoles de pensée concurrentes pendant la Période des Royaumes combattants et violemment combattue sous le règne de Qin Shi Huang, fondateur du premier empire, elle fut imposée par l'empereur Han Wudi (-156 ~-87) en tant que doctrine d'État et l'est restée jusqu'à la fondation de la République de Chine (1911). Son influence sur la Chine ainsi que sur le Japon, la Corée et le Viêt Nam est telle qu'on peut la comparer à celles de Platon et Jésus en Occident. Néanmoins, Confucius n'est pas le fondateur d'une religion. Il a créé avec ses disciples sur la base de la pensée de son époque, dont l'universisme, un système rituel achevé et une doctrine à la fois morale et sociale, capable de remédier selon lui à la décadence spirituelle de la Chine de l'époque.[1] À partir du milieu du IXe siècle se sont dégagés divers courants : néoconfucianisme (Lǐxué 理學, Dàoxué 道學, Xīnxué 心學, Hànxué 漢學), et enfin au XXe siècle le nouveau confucianisme.

La morale confucéenne [modifier]

Confucius est convaincu que la réforme de la collectivité n'est possible qu'à travers celle de la famille et de l'individu. Les hommes de l'Antiquité, dit-il, « qui voulaient organiser l'État, réglaient leur cercle familial ; ceux qui voulaient régler leur cercle familial, visaient d'abord à développer leur propre personnalité ; ceux qui voulaient développer leur propre personnalité rendaient d'abord leur cœur noble ; ceux qui voulaient ennoblir leur cœur rendaient d'abord leur pensée digne de foi ; ceux qui voulaient rendre leur pensée digne de foi perfectionnaient d'abord leur savoir »[1].

Selon Confucius, la vertu est une richesse intérieure que tout homme peut acquérir, étant donné que la nature humaine n'est ni bonne ni mauvaise ; aussi tout homme a-t-il la possibilité de devenir un sage, ou de se comporter comme un sot[1]. L'artiste chinois Fang Lijun (né en 1963) illustre bien cette vision du monde lorsqu'il commente ses tableaux qui représentent des hommes hybrides surdimensionnés, pour la plupart rasés, ayant perdu leur individualité, dont on ne sait s'ils rient ou pleurent : « Ces hommes sont comme des billes qui roulent et changent immédiatement de direction lorsqu'elles rencontrent le moindre obstacle ; ou bien ils sont comme des billes immobiles qui commencent à rouler à la moindre inclination. Les hommes ne sont ni cruels ni bons ; leur comportement dépend toujours des circonstances dans lesquelles ils agissent »[2]. Confucius, dans la société, répartit les hommes en trois groupes. Les hommes parfaits (shèngrén 聖人), ou sages, représentent le modèle qu'il faut suivre une fois que l'on a atteint le degré de perfection le plus élevé, comme ce fut le cas, par exemple, des Empereurs de la Chine ancienne. Puis, viennent les nobles, ou les hommes supérieurs (jūnzi 君子). Enfin les hommes communs constituent le peuple. La finalité de la morale confucéenne est la noblesse spirituelle : ce que l'on attend d'un noble, d'un homme supérieur, c'est qu'il trouve le li(禮)[1].

Ce terme désigne un concept très complexe qui peut se définir comme l'harmonie entre l'homme et l'ordre général du monde dans tous les aspects de la vie, depuis l'observation des rites religieux gouvernementaux et familiaux jusqu'aux règles de comportement de vie en société[1].

Le li, donc, guide l'homme dans ses devoirs aussi bien envers les autres hommes (respect, tolérance, pardon, fidélité, dévouement, confiance, contrôle de soi) qu'envers les êtres spirituels supérieurs (le culte rendu aux divinités et aux ancêtres)[1].

En outre, Confucius a accordé un rôle très important à la musique, synonyme d'ordre et d'harmonie, et d'expression de sentiments nobles et élevés. La musique classique confucéenne, avec ses instruments, existe encore aujourd'hui en Asie, principalement en Corée[1].

L'autre thème principal de cette philosophie humaniste, avec la puissance ordonnatrice qu'est le li, c'est le ren (仁 l'humanité, la bonté), si l'on veut dire par là bienveillance qu'un homme doit montrer envers ses semblables, mais selon une hiérarchie des liens politiques et familiaux très précise. Le ren est la vertu parfaite, mère de toutes les autres. De fait, à la lumière de l'analyse de la littérature classique confucéenne (tel 四字小學 par exemple) qui doit être considéré comme le support des préceptes confucéens, il apparaît clairement que le confucianisme a servi dans l'histoire de l'Asie de l'Est d'outil politique pour les gouvernants permettant la constitution de barrières hermétiques entre les divers groupes sociaux, mais a particulièrement institué un ordre hiérarchique très marqué au sein même du cercle familial, où l'épouse doit être soumise aux ordres de son mari, à qui elle doit témoigner quotidiennement son respect et sa gratitude [3]. Ainsi, selon la morale confucéenne, dans cette même dynamique de pacification du corps social, d'ordre et d'harmonie, les enfants se doivent d'être obéissants à leurs aînés et faire preuve en toute situation de piété filiale (父母愛之, "aimer ses parents"). Plus globalement, le confucianisme permet l'émergence d'une classification verticale très poussée des couches de la société, érige en tant que dogme l'obéissance aux puissants, et contribue à placer au centre l'homme, la femme n'ayant que peu voix au chapitre au regard des textes classiques. Même si l'importance des principes moralistes confucéens a quelque peu décliné en République populaire de Chine suite à la Révolution culturelle, l'influence latente que le confucianisme exerce encore de nos jours par exemple sur le modèle social de la Corée du Sud mais aussi du Japon (respect des ancêtres, piété filiale, obéissance aux aînés, patriarcat, etc ...), est centrale.


« Temples de la littérature » et textes classiques canoniques


Depuis l'époque, où, sous les Han (env. 206 av. J.-C., 220 apr. J.-C.); le confucianisme est devenu idéologie d'État en Chine, chaque ville qui était un centre d'administration disposait d'un temple consacré à Confucius, où les fonctionnaires de l'État devaient régulièrement organiser des cérémonies en son honneur. Les salles dans lesquelles Confucius et ses disciples étaient vénérés portaient le nom de wénmiào (文庙 « temples de la littérature ») ; dans ces édifices se trouvaient simplement une table devant laquelle le fonctionnaire en question faisait ses génuflexions rituelles. Ces temples étaient souvent flanqués d'une bibliothèque, où les « fonctionnaires de la littérature » discutaient des textes classiques.[1].

Le confucianisme repose essentiellement sur l'étude approfondie d'un certain nombre de livres canoniques, dont les Cinq Classiques (Shi Jing《詩經》, Shu Jing《書經》, Li Ji《禮記》, Chun Qiu《春秋》et Yi Jing《易經》) et les Quatre Livres (Lun Yu《論語》, Da Xue《大學》, Zhong Yong《中庸》, et le Mencius《孟子》).

Bibliographie

Lin Yutang, La sagesse de Confucius, 1938.

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